Dans le cadre de l’analyse des
interrelations de la religion et du monde des affaires, j’ai eu la chance d’analyser
un conflit avec lequel le Québec a déjà été aux prises qui vise au fond à
déterminer si les entreprises peuvent réclamer une liberté de religion et
refuser de respecter une loi au nom de cette liberté. Ce faisant, ils
brimeraient les droits individuels de leurs employés à l’équité et leur liberté
personnelle de religion. L’enjeu est grand et la Cour suprême des États-Unis
devra faire preuve d’une grande prudence pour éviter d’ouvrir la porte à des
dérogations multiples aux lois en vigueur et au respect des droits des
individus au nom de leurs valeurs religieuses. Il s’agira de trouver un
équilibre pour préserver les relations au sein des individus et respecter les
droits des femmes à disposer de leur corps et à profiter de tous les avantages
sociaux que leur procure la loi. Quelle
est la limite pour l’organisation d’imposer sa religion à ses employés ? Telle
est la question qui une fois répondue, pourra avoir beaucoup de répercussions.
La création d’un équilibre entre
liberté de religion et droits individuels est un enjeu d’actualité plus présent
que jamais. Par exemple, dans notre environnement immédiat, l’expatriation
grandissante fait intervenir la notion d’accommodement raisonnable qui est
encore aujourd’hui mal comprise par la majorité de la population. Comment
trouver un terrain d’entente, un juste milieu pour savoir où mes droits
personnels s’arrêtent et où les droits de l’autre commencent ? Voilà l’enjeu
omniprésent auquel toutes les sociétés font face.
J’ai également eu la chance d’apprendre
quelles valeurs et principes sont prônés par le judaïsme et de quelle façon ils
influencent le succès des entrepreneurs juifs. Le judaïsme est axé sur les
valeurs relationnelles considérées plus humaines et semble encourager la
responsabilisation et le développement personnel des gestionnaires. Autant au
niveau des principes directeurs visant à assumer les conséquences de ses actes,
d’admettre ses erreurs et d’équité qu’au niveau des valeurs personnelles des
individus (humilité, estime de soi positive, compassion, empathie), le judaïsme
a fait ses preuves. Ces valeurs peuvent être enracinées dans le code d’éthique
des entreprises ou encore être enseignées aux futurs leaders à travers les
guides et les organismes offrant des services de consultation. [1]
Pour conclure, il faut garder en
tête que l’éthique et les valeurs quoique partagées au sein des employés d’une
même entreprise ou d’une société peuvent être interprétés de différentes
façons. Par exemple, Sergey Brin de Google a « dérangé » par son
audace. Il semble toutefois assumer les conséquences de ses actes et être en
ligne avec les principes juifs prônant la perfectibilité du caractère et la
réalisation de son plein potentiel. Les enjeux à venir sont nombreux au niveau
éthique comme on peut le constater par la situation actuelle des organisations
au Québec. L’adhérence à une communauté religieuse semble être une avenue à
investiguer plus profondément pour évaluer si cette stratégie permettrait de
créer une culture organisationnelle plus en ligne avec l’intégrité. Toutefois,
la religion reste un élément très personnel voire controversé et s’y référer n’est
pas accepter par tout le monde. Le point
commun regroupant ces principes est la création d’une forte culture organisationnelle.
Une fois les valeurs bien établies et clairement identifiées par les employés,
le travail des gestionnaires sera simplifié. Maintenant, il ne reste plus qu’à
choisir des valeurs (religieuses ou non) qui serviront de point de référence
pour assurer l’éthique des entreprises.
Références:
[1] « Hassidic
Rabbi will 'Take Your Business to the Next Level », par Kochava Rozenbaum,
disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/170774
(dernière consultation le 25 avril 2014).